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Il s’agit de la taille moyenne des ménages prévisible en France pour 2030.

Ce calcul, issu d’une étude du laboratoire ESPI2R réalisée pour le compte de l’UNAM (Union nationale des aménageurs), est inférieur aux précédentes modélisations (2,11) et confirme ainsi une accélération du rythme de desserrement des ménages sous l’effet de la décohabitation des jeunes, des séparations et divorces, mais aussi et surtout du vieillissement de la population.

De ce fait – et c’est une information essentielle de notre rapport – le besoin en logements ne se réduit pas du tout pour la prochaine décennie et demeure autour de 350 000 unités par an – voire 400 000 si l’on intègre la lutte contre la privation de logements. 

En effet, si la croissance démographique (naissances, migrations) alimentait encore fortement le besoin en nouveaux logements jusqu’à présent, le desserrement des ménages explique à lui seul désormais le tiers des besoins en logement pour 2030, aux côtés de la poursuite de l’accroissement des résidences secondaires ou des logements vacants, et « pèse » trois fois plus que l’accroissement naturel. 

D’un point de vue spatial, ce desserrement est particulièrement sensible dans trois types de régions : les littoraux, attractifs mais vieillissants du fait de l’installation de personnes à la retraite ; les espaces ruraux éloignés, vieillis et plutôt en décroissance, avec donc également beaucoup de personnes âgées seules ; et les cœurs des grandes agglomérations, marqués par beaucoup de ménages monoparentaux et de jeunes actifs ou étudiants seuls dans leur logement – l’impact des séparations et de la décohabitation familiale y est donc maximal. 

Dans ces territoires, les nouveaux logements seront différents, et la production devra s’adapter : moins de logements familiaux, plus de logements individuels, et avec des aménagements spécifiques, en particulier pour les personnes âgées seules, sans compter les besoins en résidences collectives étudiantes ou maisons pour personnes âgées. 

Tout cela vient surtout rappeler l’importance de l’étude de la structure de la population dans la modélisation des futurs marchés immobiliers.