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Le chiffre de la semaine : 670m²

Le chiffre de la semaine : 670m²

Il s’agit de la surface médiane des terrains à bâtir achetés en France entre 2019 et 2022, selon les statistiques du service des données et des études statistiques du Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires (SDES, 2024). Ce chiffre recouvre cependant une grande disparité de situations, sachant que la surface médiane est supérieure à 1200m² dans les départements ruraux peu denses du Massif central et du Sud-Ouest (ex : Nièvre, Creuse, Gers, Dordogne) mais ne dépasse pas 500m² dans les régions les plus denses, généralement classées en zones tendues A/Abis, comme en première couronne de Paris, ou à Lille, Strasbourg, ou encore sur le littoral du Languedoc. La vallée du Rhône, avec de fortes concurrences d’usage, et les Alpes touristiques, aux prix particulièrement élevés, connaissent aussi de petites surfaces de terrain.Quelques surprises apparaissent toutefois, avec de grandes surfaces dans l’Eure ou dans l’arrière-pays niçois, ou encore en Corse, malgré la pression foncière à la hausse et des prix assez élevés. Inversement, le Grand Ouest, du Calvados jusqu’au pays Nantais, se caractérise par des terrains massivement plus petits qu’ailleurs. On est ainsi à 450m² en Bretagne et Pays de la Loire, et 500 m² en Cotentin, d’après les données de l’Observatoire du logement neuf de Normandie (Olonn, 2024). Ces régions connaissent il est vrai la plus forte croissance démographique en France et sont caractérisées par un habitat dispersé en bocage dans lequel la question du contrôle de la consommation foncière s’est posée plus fortement qu’ailleurs.

surface médiane des terrains achetés pour la construction d’une maison individuelle, entre 2019 et 2022. Source : Enquête sur le prix des terrains à bâtir / SDES, 2024.

Dernier fait marquant : la superficie médiane des terrains a diminué de 18% en 10 ans. Effet de la hausse des prix du foncier, mais aussi de la restriction des ouvertures de terrains constructibles, cela accompagne le processus de réduction de l’artificialisation des sols, passée de 31 000 ha/an il y a 10 ans à environ 20 000 ha/an actuellement (CEREMA, 2024). Pour autant, certains territoires voient les surfaces des terrains à bâtir encore augmenter : Hautes-Pyrénées, Belfort, Nièvre… mais aussi, plus récemment en zones A/Abis, sous l’effet de la déconcentration des coeurs d’agglomération après la crise sanitaire : ainsi, on passe de 521 à 542m² en 2 ans, avant et après 2020. Un rebond probablement passager.