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Le chiffre de la semaine : 48%

Le chiffre de la semaine : 48%

C’est la hausse moyenne des prix des logements dans l’Union européenne en 8 ans (2015-2023), d’après les statistiques harmonisées d’Eurostat (2025). Cependant, comme souvent, cette moyenne masque de fortes disparités : certains pays, dont l’économie est peu régulée ou dont les marchés immobiliers du logement sont devenus très spéculatifs, ont connu une hausse particulièrement marquée. C’est le cas, par exemple, des États baltes, de l’Islande, du Portugal, de la Hongrie, de la Bulgarie ou de la République tchèque, dont les prix ont été multipliés par deux sur la période. À l’inverse, les marchés les moins exposés sont restés beaucoup plus stables, comme en Finlande, en Italie (+5 à +8%) ou, dans une moindre mesure, en Suède, en Belgique ou en France (+30%)

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Source : Eurostat (2025)

Cette situation de court terme confirme, pour l’essentiel, la résistance des marchés les plus stables aux effets de conjoncture, puisque ce sont ces mêmes pays qui avaient le mieux tenu suite à la crise de 2008 – du moins en termes d’évolution des prix (voir les séries annuelles détaillées d’Eurostat). Ainsi, en France, les prix n’ont quasiment pas bougé entre 2008 et 2010, tout comme dans les pays nordiques, au Portugal, en Belgique ou en Allemagne, des pays où prime la valeur d’usage du logement et l’investissement individuel de long terme dans la pierre. Par comparaison, les prix avaient perdu entre 40 et 60% de leur valeur – toujours en 2 ans ! – dans les États baltes, en Bulgarie ou en Irlande, des marchés beaucoup plus ouverts aux mouvements financiers et aux investisseurs internationaux en immobilier. Les marchés intermédiaires, comme les Pays-Bas, l’Espagne ou le Danemark, avaient subi des baisses de 10 à 20% des prix suite à la crise de 2008, mais se sont stabilisés depuis lors, preuve d’un secteur plus régulé et moins volatil.

C’est en ce sens qu’il n’y avait qu’une faible probabilité d’un fort correctif des prix à la vente en France depuis le début de la récente crise, en 2022 : de fait, la baisse n’a été que de 6% en moyenne dans notre pays, là où elle est déjà de plus de 15% en Allemagne (Friggit, 2025) et au moins autant au Luxembourg – dans l’attente des données consolidées d’autres voisins européens. Ceci en notant que, d’une manière générale, les prix repartent désormais à la hausse depuis fin 2024 : le cycle de 2022 semble donc se terminer.