C’est le volume total (en euros) des investissements dans l’immobilier tertiaire en France en 2024, selon le bilan annuel publié récemment par BPCE (2025). Un chiffre qui représente un plancher bas historique, en phase avec la crise globale du secteur immobilier – et la baisse des volumes est même de 70% depuis 2019.
Il s’agit cependant d’un chiffre qui ne se dégrade plus, le marché se caractérisant par un certain « attentisme », avec même une reprise espérée pour 2025 entre 16 et 18 milliards.
D’autre part, les investissements se sont repositionnés de deux manières : la part de l’immobilier de bureau, en suroffre (10 millions de m² vacants en France, dont 6 millions pour la seule Île-de-France, soit 10% du parc, d’après l’étude du Consortium des Bureaux de France, 2024) s’est proportionnellement réduite au profit de l‘immobilier industriel (notamment dans le secteur logistique). De plus, en termes géographiques, les investissements se concentrent toujours plus au profit des hypercentres (ex: Paris Quartier central des Affaires, produits « prime » à presque 1000€/m², contre 200 à la Défense), et des quartiers de gares bien connectés, au détriment des quartiers périphériques et des villes secondaires. Dans tous les cas, l’île-de-France concentre encore 45% des investissements à elle seule.
L’euphorie sur le marché de l’immobilier tertiaire, connue par exemple entre 2003 et 2008 où les rendements de ce secteur (taux prime) allaient entre 6% et 8,5% avec plus de 33 milliards d’investissements annuels, est donc clairement retombée. Le secteur est revenu sur des fondamentaux plus solides et une rentabilité plus classique, entre 4 et 5%.