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Le Chiffre de la Semaine : -10%

Le Chiffre de la Semaine : -10%

C’est, en moyenne, la contraction du chiffre d’affaire des principaux promoteurs immobiliers en France en 2024, d’après les premiers chiffres rassemblés par une étude Xerfi sur la promotion immobilière de logements (2025). La tendance déjà constatée en 2023 s’est donc prolongée, avec la mise en oeuvre de plans de sauvegarde de l’emploi pour trois des principales enseignes du secteur (Nexity, Bouygues immobilier et Vinci immobilier, -1000 emplois au total), d’autres placées en redressement judiciaire (cf. Capelli, Réalités) et une baisse globale des ventes au détail encore de 5%.

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Les éléments de réponse au contexte, déjà analysés par nos soins dans l’excellent classement annuel des promoteurs immobiliers du Moniteur (2024), restent inchangés, mais varient selon les opérateurs :

  • recentrage sur le coeur de métier par des cessions d’activités annexes (ex: gestion, vente chez Nexity) et allègements de charges internes, avec une réduction des coûts et/ou un repositionnement pour produire des logements plus abordables : réduction des surfaces (Urbat), centrage sur les primo-accédants (Altarea, Gambetta);
  • pour tous, des ventes en bloc qui progressent, auprès de bailleurs sociaux, d’investisseurs institutionnels ou de fonds d’investissement, ce qui permet de compenser en partie la baisse de la vente au détail;
  • déploiement sur des produits et secteurs servant de relais de croissance : Bail réel solidaire (Icade), résidences gérées de type coliving ou séniors (Bouygues Immobilier), énergies renouvelables – notamment solaire photovoltaïque (Nexity, Pierreval), construction bois (Legendre, Altarea) ou modulaire (GA Smart Building), et des opérations plus mixtes avec un rôle croissant d’ensemblier urbain (Eiffage, Kaufman & Broad);
  • et, surtout, pour la plupart des opérateurs, un fort développement de la rénovation, notamment en filiales (Nexity, LP Promotion, Bouygues), du recyclage urbain avec la reconversion de bureaux ou de zones commerciales (Icade), et la recherche de labels environnementaux de qualité (Quartus).

Les exemples cités ci-dessus ne sont pas exhaustifs, mais témoignent à tout le moins d’une réponse active à la crise, fondée à la fois sur une volonté d’apurer la situation et d’avoir une plus grande diversification des positions de marque face la perspective très probable d’une reprise de l’activité à court terme.